mercredi 23 août 2017

Femme à la mobylette - Jean-Luc Seigle


Reine vit seule avec ses trois enfants. Depuis qu'Olivier l'a quittée pour "la femme Atlantique", elle perd pied. Elle voit bien qu'Igor, Sacha et Sonia font semblant de se contenter d'un bol de céréales tous les soirs, il faudrait pourtant qu'elle trouve un travail pour payer les courses et les factures qui s'accumulent. Seulement, les offres d'emploi ne courent pas les rues près de chez elle et sans moyen de transport, impossible de signer un contrat... Alors lorsqu'elle découvre une vieille mobylette bleue dans le fond de son jardin, c'est l'espoir d'une nouvelle vie qui lui apparait.



Après En vieillissant les hommes pleurent et Je vous écris dans le noir, Jean-Luc Seigle continue à nous parler de la France et des français avec une justesse toujours aussi frappante. C'est d'ailleurs d'une française dont il est plus particulièrement question ici. Reine, personnage principal de cette nouvelle fiction, n'a pas été épargnée par les tourments de la vie, on lui imagine un passé et une histoire compliqués et on la voit ignorée, comme toute une partie de la population, par le monde qui l'entoure. Se raccrochant à tout ce qu'elle peut, l'espoir d'un nouvel amour, d'un nouveau travail, d'une nouvelle situation, Reine est embarquée dans une sorte de cercle vicieux qui l'empêche de sortir la tête de l'eau. On voudrait que quelqu'un lui tende la main mais cela rendrait-il une image juste de la réalité ? A travers une vision assez pessimiste mais réaliste de la société d'aujourd'hui, Jean-Luc Seigle dépeint le portrait touchant d'une femme et d'une France blessée. 
Un des incontournables de cette rentrée littéraire.

Femme à la mobylette de Jean-Luc Seigle aux éditions Flammarion.







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